Sandro Viglione
Né à Naples en 1951, architecte depuis 1976, se consacre très vite à la mise en projet.. et à l’enseignement du dessin et de l’histoire de l’art, avec une passion profonde pour la peinture à laquelle il se consacre depuis 1989 à temps plein en participant à nombreuses expositions collectives et personnelles en Italie et à l’étranger; parmi ces dernières l’exposition KATHERINE DOYLE and ALESSANDRO VIGLIONE en 2006 aux Etats-Unis à la NAHCOTTA Gallery de Portsmouth et à la IV° Exhibition of New Expression of ASIAN ART en 2008 à ZHENGZHOU en Chine; ses oeuvres sont exposées en collections privées et publiques.
…Le monde ne se justifie que comme phénomène esthétique. Ainsi Nietzsche affirmait à la fin du XIXe siècle que la réalité se manifeste sous la polymorphie de la forme. L'art depuis a regardé à la nature depuis ses origines, en a imité ses formes et élaboré de nouvelles. Seul l'aboutissement extrême des avant-gardes du XXe siècle a théorisé la dissolution de la forme par le geste génial et tragique de Marcel Duchamp. Ce geste provocateur avait encore une forte valeur symbolique, mais sa répétition a produit l'art le plus ennuyeux et maniériste que l'Occident ait jamais produit au cours de son histoire. Ainsi, l'art devient une douloureuse et obsessionnelle lamentation sur sa mort, ou la moquerie ironique de sa grandeur passée ou de la misère actuelle. Sandro Viglione a plutôt choisi contre la décadence, le champ de bataille de la rationalité esthétique pour affirmer et défendre la forme d'expression. L'artiste, aborde donc le problème du langage se référant à la tradition de l'art occidental, et s'approprie de toutes les techniques de peinture étudiées au cours de longues et laborieuses années de recherches. Grâce à cette étude analytique, l'artiste aborde le conflit entre figuration et abstraction, entre l'abstrait et le concret, et se convainct de l'unité des lois régissant la forme. Problème pas facile à résoudre, comme nous l'enseignent Cézanne et Morandi qui y ont consacré leur vie.
En partant de fonds informels précédemment réalisés et sélectionnés, Viglione, tel un sourcier, part à la recherche d'une information initiale qui originera le processus esthétique et conduira à la formation de l'œuvre. Éléments simples de la «recette», qui ne sont pas simples, car il y a besoin de toutes les capacités de «manipulation» de la forme pour éviter qu’elle puisse s’éloigner de nos mains. Le voyage dans la forme que l'artiste nous offre est une démonstration des possibilités infinies de décliner cette procédure avec des résultats toujours esthétiquement valables, en "voyageant" avec désinvolture à travers toutes les expressions possibles que l'art a produit à ce jour.